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Et la tête du monsieur elle fait SPLASH ! (les films d'Horreur)Le Grill a aimé avec réserves

The Jane Doe Identity

Quand Poltergeist rencontre Docteur Maboule

The Jane Doe Identity, ou The Autopsy of Jane Doe en V.O. preuve qu’il y a au moins un mec au marketing qui s’est dit qu’il y aurait une majorité du public français qui comprendrait la traduction d’identity mais pas celle d’autopsy… The Jane Doe Identity donc, est un film d’horreur à budget modeste reposant sur une idée simple mais efficace comme tous les films d’horreur à budget modeste notables.

Méfiez-vous des recommandations de Stephen King, c’est un vrai business où ses petites phrases s’achètent même si le film aurait sans problème pu être l’adaptation d’une de ses nouvelles. 

En l’occurrence un cadavre de jeune femme non identifiée (Jane Doe étant le nom générique dans ces cas, voilà t’as le pourquoi du comment du titre, de rien, bisous, l’article continu) est amené à un duo de légistes dans une morgue de nuit en sous-sol avec un transfo probablement réglé sur “clignotement flippant”. Commence l’unboxing de l’inconnue à coup de scalpel à partir duquel tout part en quenouille au fur et à mesure des découvertes des bizarreries morbides que son corps recèle. Pourquoi ? Comment ? Je ne peux le spoiler puisque le film n’apporte que l’ombre d’un début de réponse, « c’est magique » et voilà. Nos légistes auraient pu trouver un tatouage indiquant l’Atlantide sur son dos, un mogwai dans son estomac ou un feuillet du Nécronomicon entre les deux fesses que le scénario n’en aurait pas été perturbé.

C’est dommage car Jane Doe est un bon train fantôme qui construit une angoisse montante pour y distiller des coups de flippe avec goût. Le problème étant que le bouquet final fait la gueule, le soufflet se dégonfle et l’on reste avec la sensation du film glissant entre nos doigts jusqu’à ce que l’on comprenne que l’on tenait du vide.

Olwen Catherine Kelly, le cadavre, est un peu l’équivalent sur grand écran du rôle de buisson dans le spectacle de fin d’année de ton école… Sinon c’est encore un film avec un acteur de Game of Thrones au casting (Michael McElhatton).

Trop facile, trop gratuit, voilà ce qui ressort de cette attraction Disney glauque qui ne se base que sur sa mise en scène efficace aidé par des acteurs crédibles dans des rôles oubliables (Brian Cox en papa d’Indiana Jones bis et Emile « Into the wild » Hirsh en étudiant de 32 ans). A peine meilleur que la moyenne des direct to dvd, le film satisfera au critère d’une soirée film où l’on papote pendant le semblant de scénario et où l’on veut de l’action quand on jette un coup d’œil à l’écran toute les cinq minutes. Suffisamment bien réalisé que pour me faire regretter qu’il ne passe pas forcément loin de la vraie bonne surprise, Jane Doe Identity se sert de son idée de départ (tout se passe le temps de l’autopsie) pour servir une accumulation de poncifs du genre, un peu comme une vieille voiture sur laquelle on a mis un coup de peinture qui ne peut faire illusion que le temps de se rendre compte que le moteur a connu ton grand-père.

The Jane Doe Identity

  • Est
  • N'est pas
  • Basé sur une idée originale traitée de façon classique
  • Innovant dans ses thèmes ou son déroulé
  • Plutôt efficace, parfait pour les gens peu habitué au genre qui veulent quelques frissons faciles
  • Arrivé à faire quelque chose de vraiment bien avec son idée de départ
  • Doté d'un casting de gens doués dans des rôles pas vraiment mémorables
  • Le film qui me fera oublier Grave
  • Peut-être le début d'une franchise, et je ne sais pas quoi en penser
  • Aussi excitant que la bande annonce de It Comes At Night qui sort dans 3 semaines
Viande froide / 20