Loading...
Le Grill a aimé

La Promesse De L’Aube

La Promesse de L’Aube retrace le destin extraordinaire de Romain Gary, de son enfance difficile en Pologne jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale. L’amour fou qui le relie à sa mère fera de lui l’un des auteurs majeurs du XXème siècle.

Le réalisateur Eric Barbier s’attaque à cette adaptation avec un budget confortable lui permettant ainsi de plonger le spectateur dans la Pologne des années 20 jusqu’à l’Afrique des années 40. Les scènes d’aviation en pleine guerre sont d’ailleurs totalement immersives.

Le film foisonne de situations amusantes, étonnantes, transportant le héros d’un lieu à l’autre, l’amenant à effectuer des rencontres, plus ou moins intéressantes, pour finalement aller de déroutes en succès, d’illusions en déceptions, au travers de l’Histoire.

Au cours du film, trois interprètes se succèdent pour jouer Romain Gary, le très bon Pawel Puchalski (pour la version enfant), le dispensable Nemo Schiffman (version adolescente) et enfin Pierre Niney pour la version adulte. Une nouvelle performance venue étoffer une filmographie qui commence à devenir très solide. Encore un rôle taillé sur mesure pour le dispensaire de la Comédie Française. Si Niney tient le rôle titre dans Les Promesse De L’Aube, le film fait la part belle à Charlotte Gainsbourg, totalement habitée dans son rôle de mère possessive et excentrique. N’étant particulièrement pas fan de l’actrice, de par ses films précédents, je dois avouer qu’elle remonte dans mon estime et prouve qu’elle peut s’impliquer pleinement dans des rôles à la hauteur de son talent.

Tourné dans cinq pays pendant 14 semaines, le film traverse diverses périodes d’avant et d’après guerre avec une reconstitution minutieuse. Le travail visuel sur les effets spéciaux des scènes de guerre, des vols groupés des bombardiers ainsi que le rendu des aérodromes de l’époque est très réaliste et convainquant.

C’est parti pour le jeu de mot, il va sans dire que le film tient toutes ses promesses et dans lequel Niney et Gainsbourg interprètent leurs personnages de manière poignante. Le charme opère de manière évidente délaissant la mise en scène académique pour une approche beaucoup plus intimiste et sincère.

Un film français qui, avec Au Revoir Là-Haut, fera partie des belles réussites du cinéma hexagonal de cette fin d’année 2017.