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Festival de CannesLes déceptions du grill

Solo : A Star Wars Story

Solo : A Star Wars Story a eu, à l’instar de L’Attaque Des Clones (2002) et de La Revanche Des Sith (2005), les honneurs du Festival de Cannes pour deux projections hors compétition. Un beau coup de promotion pour un film qui n’a malheureusement pas grand-chose à raconter.

Rappelons que la production de ce long-métrage (quatrième de l’ère Disney) a été plus que chaotique, les réalisateurs Phil Lord et Christopher Miller ont été viré en plein tournage pour, officiellement, « divergences créatives ». Ron Howard arrive en sauveur pour remettre le Faucon Millenium dans la bonne direction, pour ainsi retourner près de 80% du film.

Si John Williams est également de retour pour le thème musical d’Han Solo, le reste de la partition étant assuré par John Powell. Ce dernier fait le job, mais pas de grands thèmes mémorables à retenir …

Le film est assez riche visuellement dans sa première partie, l’action ne cesse pas et cette nouvelle aventure s’avère plutôt convaincante pour le moment. Mais hélas, plus le film avance, plus on se délasse de l’intrigue et des personnages. Les enjeux sont si faibles que le film accumule les scènes de remplissages inutiles et de références sans aucune trame narrative constructive. L’objectif principal de l’équipe étant de trouver du carburant ! 2h15 de film pour nous raconter ça ? Sérieusement, messieurs les scénaristes, creusez-vous les méninges ! On y apprend certes, le passé de Han Solo, l’origine de son nom, les rencontres avec Chewbacca et Lando, la récupération du Faucon Millenium et le red de Kessel, mais tout ça ne nous touche malheureusement pas ou très peu.

Alden Ehrenreich, qui à la lourde charge de passer après Harrison Ford pour incarner le célèbre Han Solo, ne cherche en aucun cas à imiter son aîné et ça c’est déjà une bonne chose, mais le problème est que l’histoire de son personnage est ici très peu captivante, on peine à s’attacher à lui bien que le tout début de l’histoire laissait présager une intrigue intéressante. Le jeune acteur s’approprie le rôle mais sa performance reste trop timide pour être marquante. Son compère Lando Calrissian est interprété avec malice par un Donald Glover impliqué. Emilia Clarke, Woody Harrelson et Paul Bettany complètent le casting avec des rôles stéréotypés. Les aventures de Han Solo sont ici inconséquentes pour en faire un film estampillé Star Wars.

Si Rogue One s’est avéré être une bonne surprise en 2016, ce deuxième spin-off centré sur le personnage de Solo n’arrive malheureusement pas à convaincre et peinera sans doute à trouver une place dans la filmographie Star Wars. Il s’agit certainement de l’opus le plus faible de toute la saga tant il n’apporte rien et en devient même transparent et inutile. Malgré quelques bonnes scènes inventives, Solo : A Star Wars Story est un film qui ne sert à rien et qui se regarde sans passion.

A vouloir tout expliquer, on perd en magie et en mystère sur cet univers si vaste qui mériterait tant qu’on s’intéresse à d’autres périodes encore inexplorées.