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L'Étrange FestivalLe Grill a aimé avec réserves

La Vengeresse

Bill Plympton & co

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Reveangence, La vengeresse en VF, m’a déçu, et c’est pourtant je suis un inconditionnel de son auteur Bill Plympton.

Plympton est une de ces personnalités complètement à part, le “pape de l’animation indépendante” a en effet comme marque de fabrique de réaliser ses films d’animation seul avec une liberté d’expression la plus totale. Ici, pourtant, il déroge à son dogme en s’associant pour la première fois avec un de ses fils spirituel, Jim Lujan qui signe donc le scénario de “la vengeresse”. Autant j’ai la plus grande sympathie pour ce récit qui ressasse avec brio une histoire de complot en Californie dans une esthétique rétro (façon inhérent vice, the Nice guys, Bad boys, le flic de beverly hills et consorts) avec son sénateur champion de catch, sa secte d’allumés, ses motards, ses femmes fatales, etc, autant je suis resté sur ma faim. On peut s’amuser à repérer les références tarantinesque et même si on ne s’ennuie pas dans cette énième vision acide des USA, il manque une grande part de la poésie délirante d’un Plympton. Tout ou presque à comme un goût de déjà vu, même l’animation est moins soignée que d’habitude : les aplats de couleurs à l’ordi remplaçant le charme intemporel du crayonné (le film a aussi été fait en 2 ans, son plus court délai de production). Pris seul, la vengeresse est un bon film qui plaira aux amateurs d’un humour à la South Park, mais pour un Plympton il manque d’une sacré dose d’audace que pour s’asseoir à côté de ses aînés.

Sinon il y avait Plympton dans la salle, il m’a signé un autographe. Je suis heureux.