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Festival de Cannes

Cannes 2018

Annonce de la compétition officielle : plus Cannes que ça, tu meurs 

Ça ne vous aura pas échappé, la liste des films en compétition officielle a été annoncée ce matin, avec  2-3 ajouts futurs possibles. Si l’on rêvait d’une belle compet vu le nombre de projet que 2018 réserve (le nouveau Dupieux, Lanthimos,  László Nemes, De Palma, Naomi Kawase, Audiard, Malick, Dolan, L’homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam voire le film de SF de Claire Denis ou la fresque historique de Pierre Schoeller), l’annonce officielle nous a un peu fait l’effet d’une douche froide. Autant on peut comprendre que Loro de Sorrentino et ses 4h ne soit pas passé et que Lars Von Trier soit toujours blacklisté, autant il y a certains choix qui surprennent… Ne boudons pas notre plaisir tout de même, dans le tas il y a des choses qui nous bottent et pas qu’à moitié. En attendant un long article récap une fois toutes les annonces faites, on fait un premier tour d’horizon spécial compétition :

On les attend :

☺Everybody Knows, d’Asghar Farhadi : Oscar du meilleur film étranger pour son excellent dernier film Le Client, on valide ce film qui fait l’ouverture avec Penélope Cruz et Javier Bardem.

☺Under the silver lake, de David Robert Mitchell : Le deuxième film du réalisateur d’It Follows, une sorte de comédie noire déjantée à Hollywood avec Andrew Garfield, une de nos plus grosses attentes, surtout après sa géniale bande annonce.

☺Ash is purest white, de Jia Zhang-Ke : Réalisateur chinois spécialisé dans les récits fleuves, on ne sera pas étonné que son film soit le plus long de la compétition ave 2h30 au compteur, mais il filme bien, il écrit bien, il est bien.

Dogman, de Matteo Garrone : Après son passage par le fantastique en 2015 (Tale of tales), Garrone revient plutôt à son premier film, Gomorra, puisqu’il s’inspire de l’histoire vraie d’un toiletteur pour chiens qui a assassiné un ancien boxeur chef de la mafia. Franchement, on est partant.

Plaire aimer et courir vite, de Christophe Honoré : Honoré c’est un peu le chouchou bobo parisien, même s’il est Breton, passant du film surréaliste bizarre et plaisant Métamorphoses à l’adaptation plan-plan des malheurs de Sophie en 2016, sa nouvelle histoire s’attarde sur une romance gay, donc au final on sait pas à quoi s’attendre mais on sait qu’il est capable du meilleur quand il veut.

Blackkklansman, de Spike Lee : Spike Lee s’attaque au KKK, on n’arrive pas à croire que ça arrive que maintenant. Pas Cannois pour un sous, on valide en espérant un film coup de poing.

☺Yomeddine, de A.B Shawky : Premier film en compet, ce qui est assez rare, cette histoire de road trip d’un lépreux qui traverse l’égypte nous botte même si les infos sont pour le moment rares.

Zimna wojna (Guerre froide), de Pawel Pawlikowski : Ida, oscar du meilleur film étranger en 2015, était sacrément bien fait, et puis un film de 1h25, à Cannes, ça se refuse pas.

Leto (L’été), de Kirill Serebrennikov : Son dernier film à Cannes, Le disciple, était très cool, très inspiré dans sa réalisation par Le fils de Saul aussi.

On ne connait pas spécialement / on n’a pas d’avis :

Lazzaro Felice, d’Alice Rohrwacher

Buh-Ning, de Lee Chang-Dong

Netemo sametemo, de Ryusuke Hamaguchi

Capharnaüm, de Nadine Labaki

On a peur / va falloir nous convaincre :

Three faces, de Jafar Panahi : Autant on respecte énormément ce réalisateur assigné à résidence en Iran qui tourne des sortes de docu-fiction en mode guérilla, autant il ne s’embarasse pas de petites choses comme de la mise en scène, un scénario ou de la photographie. On admire le bonhomme mais on attend de pouvoir admirer son œuvre aussi.

Shoplifters, de Kore-Eda Hirokazu : Kore-Eda est très subtil, certains diraient soporifiques, nous on a du mal…

Les filles du soleil, de Eva Husson : Bang Gang est l’un des films les plus naïfs, mal écrit et insupportable que l’on ait vu, du coup on part avec un petit à-priori.

En guerre, de Stéphane Brizé : Film très engagé avec Vincent Lindon, c’est pas qu’on naime pas Brizé mais on espère que l’on ne verra pas une simple suite de La loi du marché.

 

Godard :

Le livre d’image, de Jean-Luc Godard : On ne lui demande que de laisser le ratio plaisir/douleur à 0 et pas plus bas. S’il te plait Jean-Luc. Sinon c’est une docu fiction sur le monde arabe avec les cinq piliers de l’Islam en leitmotiv.12