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Les déceptions du grill

La Momie

La Momie d’Alex Kurtzman ouvre le bal de la future série de films Universal Monsters. Plusieurs dépoussiérages seraient prévus pour relancer les films de monstres ; Frankenstein, Le Loup Garou, L’Etrange Créature du Lac, etc. Autant dire que s’ils sont du même acabit que cette Momie, le public fuira avant même de rentrer dans la salle.

Le parcours de Tom Cruise ces dernières années est presque sans faute, mais après un premier coup d’arrêt sévère avec Jack Reacher Never Go Back (2016), son rôle dans La Momie ne l’aidera pas énormément à faire oublier cet échec de l’année dernière. Le mec fait tout de même encore toutes ses cascades à 54 ans, ça a donc le mérite d’être souligné. L’égyptologue jouée par la charmante Annabelle Wallis (Peaky Blinders) est assez transparente malgré quelques scènes sympas.

Le couple formé par Brendan Fraser et Rachel Weiz était beaucoup plus intéressant dans la version de Stephen Sommers en 1999. Et la magnifique partition de Jerry Goldsmith entrainait le spectateur dans une course contre la montre haletante mais ça c’était il y a 18 ans.

Parmi toutes les versions de La Momie, c’est ici la première fois qu’elle est représentée par une femme. Et celle-ci est française ; Sofia Boutella, vue dans Kingsman : Services Secrets (2015). Elle a certes du charisme et un peu de talent mais les motivations de son personnage peinent à convaincre.

Enfin Russell Crowe en Dr Jekyll est le stéréotype du mégalomane excentrique, mais comme c’est Russell, on pardonne.

La version 2017 n’est donc pas loin d’être mauvaise, le pourtant très talentueux Christopher McQuarrie signe un scénario très bancal surtout dans sa deuxième partie. Les enjeux sont devenus sans intérêts alors que le film avait si bien débuté.

La scène du crash de l’avion au début du film est donc ce qu’il y a de plus intéressant à retenir, celle-ci se déroulant en gravité zéro (64 vols paraboliques ont été effectués pour le tournage de la cascade), le résultat final est très impressionnant et à couper le souffle.

Il y a un travail énorme sur les décors, les costumes, les effets spéciaux et les cascades, tous ces points sont irréprochables, tout s’enchaine avec de bonnes scènes d’actions. Le seul bémol est le scénario qui manque cruellement d’ampleur et d’enjeux.

La Momie n’en demeure pas moins un divertissement fort en adrénaline mais très en-dessous des espérances qu’il suscitait.