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Animation

Lastman – disponible sur Netflix depuis le 1er juillet

Lastman. Un nom trop méconnu du grand public mais qui collera sans aucun doute un frisson au plus geek de tes potes, celui qui connaissait Rick & Morty avant tout le monde, qui arbore un porte-clef « pussy wagon » et te parle du jeu earthbound avec le même trémolo dans la voix que ta grand-mère qui évoque Jean-Pierre Pernaut. Ouais celui-là…

Lastman est initialement une série de bande dessinée à part, avec un trio d’auteur français (Balak, Sanlaville et Vives, on va pas s’étendre mais c’est des tueurs) en noir et blanc comme un manga dont il reprend aussi le format de « petits » tomes de 180 pages mais avec un découpage comics et un feeling bd. Pas de roi des ninjas de 13 ans ni de Superman, mais un groupe d’adultes aux caractères bien construits que l’on suit sur des mois, voire des années. Mêlant héroic fantasy, SF, films de muscle avec Schwarzy ou Sly mais aussi récit à la Spielberg, et sans tomber dans le foutoir ni même le patchwork, leur monde est foutrement original et minutieusement construit entre action, humour et même émotion ; arrive la série animée pour étendre un peu plus l’ambition déjà démesurée de cet univers.

Déjà tout le monde peut venir, un peu comme le DoMac mais avec moins de sciure dans le steak, la série est une préquelle qui s’attache à raconter le passé d’un des personnages principaux : Richard Aldana. Aucune raison de lire la série papier avant (mis à part que c’est globalement génial) car on fait partir l’histoire 10 ans avant sa première page, à Paxtown, une ville inspirée du Los Angeles des action movie des années 80 avec sa mafia, ses palmiers, ses politiciens véreux, ses bars à hôtesses et ses trafics en tout genre. D’ailleurs le scénario à base de looser qui va se découvrir une passion pour la boxe tout en protégeant la fille de son mentor poursuivie par une secte sanguinaire et son club possédé par le parrain local est l’excuse parfaite pour foncer dans cet univers qui mêle Rocky et Lovecraft entre deux vannes bien senties.

Pour du 100 % franchouillard, Lastman est la crème de la crème, avec l’équipe en charge de clips chelous et des Kassos – dont Balak était déjà réalisateur – dans un format ultra punchy de 10 ou 12 minutes par épisodes pour plus de 4h de programme, la série se dévore comme du pop corn au ciné. Et puis quand avec des titres comme « Tu sais, moi, les moustachus » ou « Il a une sale gueule ton bernard l’hermite », on a du mal à résister.

En bref, on a un scénario furieux tiré d’un univers génial qui rafle tous les prix depuis sa création en 2013, un travail sur les voix et la musique exemplaire (pas mal de chansons originale ont été créé pour le personnage de la chanteuse Tomie d’ailleurs, j’ai parlé du sens du détail qui pèse ?), une animation fluide et une ambiance générale qui touchera autant l’amateur de Twin Peaks que de GTA, Lastman mérite d’être découvert une large audience et on espère sincèrement que sa sortie sur Netflix la fera décoller.

Non parce que initialement c’était France 4 en semaine entre 23h et minuit. Alors oui, paraît que les audiences étaient sacrément bonnes pour la chaîne mais bon, j’ai un peu appris l’existence de France 4 à ce mom5ent là…