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Festival de Cannes

Les autres films du 71e festival de Cannes

Après avoir fait le tour des 12,5 films qui nous font compter les secondes jusqu’à l’ouverture ce soir, on met en avant 20 autres films et documentaires que l’on a entouré et souligné en rouge – avec des gommettes bleues pour certains – dans notre programme des festivités. Entre une rêverie hallucinée inspirée par Christiano Ronaldo, un road trip lépreux, Apocalypse Now avec Gégé où un thriller dans la cordillère des Andes, on devrait pas mal voyager.

Les films qu’on attend sans plus :

Compétition officielle (ça rame un peu/20):

☺Yomeddine, de A.B Shawky :
– premier film et déjà en compétition, c’est souvent un gage de qualité
– c’est l’histoire d’un road trip d’un lépreux à travers l’Egypte, ça aurait pu être pire

Plaire aimer et courir vite, de Christophe Honoré :
– Honoré on aime certains de ses films mais pas tous, et on est de ceux qui n’avons rien contre Vincent Lacoste
– de loin ça ressemble à 120 bpm, le message en moins, à priori ce serait autobiographique
– déjà le chouchou d’une bonne partie de la presse

☺Un couteau dans le cœur de Yann Gonzalez :
– une productrice lesbienne de film porno gay en pleine rupture (Vanessa Paradis) se retrouve mêlée à une affaire de meurtre
– Yann Gonzalez a un univers visuel marqué et sait clairement tenir une caméra
– son dernier film, Les rencontres d’après minuit, a de sérieux problèmes de rythme

Zimna wojna (Guerre froide), de Pawel Pawlikowski :
– c’est le réalisateur d’Ida, oscar du meilleur film étranger en 2015
– faut aimer les films polonais en noir & blanc et quasiment sans paroles
– ça dure 1h25 (heureusement)

Leto (L’été), de Kirill Serebrennikov :
– son dernier film à Cannes, Le disciple, était plutôt cool malgré des longueurs
– bonne maitrise des plans séquence
– l’annonce de sa venue sur la croisette est déjà un incident diplomatique avec la Russie

Hors compétition (opération marketing/20) :

Le Grand Bain de Gilles Lellouche :
– beau casting, ça sent le Full Monthy franchouillard et le chlore
– Annoncé comme l’evènement de la rentrée avec des supers retours des projections test. le film fait la couvertures de (quasiment) tous les magazines spécialisés.

Solo de on-sait-plus-trop-qui :
– ce film existe, c’est peut-être le départ d’une trilogie
– même si on le voulait, on a 0 chances de pouvoir aller le voir

The Spy Gone North de Yoon Jong-bin
-C’est coréen et en séance de minuit donc il y a des fortes chances qu’on y soit
-La bande d’annonce nous fait sacrement envie
– on craint un peu l’inévitable film d’action asiatique présenté à Cannes et oublié à sa sortie (Dernier train pour Busan étant à ce jour la seule – exception à cette règle)

Un certain regard (de moins en moins intellichiant/20) :

A genoux les gars d’Antoine Desrosières :
– son moyen métrage Haramiste est sympa et à genoux les gars en est la suite spirituelle (même casting, même point de départ)
– Haramiste n’était pas interdit au moins de 16 ans, on espère éviter le discours faussement féministe à la Revenge

Long Day’s Journey Into Night de Bi Gan :
– le réalisateur qui vise déjà le titre de David Lynch chinois nous sort une histoire de meurtrier hanté par la jeune femme qu’il a tué qui retourne 12 ans après sur les lieux de son crime.
– La photographie a l’air sublime.

(sérieux la com, même pas une image de bonne qualité de l’affiche sur le site officiel du film ?)

☺ Meurs Monstre Meurs  (ou MWM) de Alejandro Fadel :
– ajout surprise de dernière minute, une histoire de (monstre ?) tueur dans la Cordillère des Andes
– on a peu d’info si ce n’est qu’il est produit par Julie Gayet, comme grave, avec l’équipe des effets spéciaux de Grave.

Les chatouilles d’Andrea Bescond et Eric Métayer
-Adapté de son spectacle autobiographique, le film raconte comment Andrea Bescond, la coréalisatrice et actrice principale du film, s’est reconstruit après avoir subi de multiples attouchements sexuels durant son enfance et adolescence.
-Sur le papier, le projet a l’air glauque mais Willard qui a vu le spectacle, nous a dit que c’était un patchwork d’émotion, on lui fait confiance.

Girl de Lukas Dhont
-Premier long métrage du belge Lukas Dhont qui avait signé le sublime clip de Oscar And The Wolf : Strange Entity
-Un adolescent de 15 ans qui se sent femme rêve de devenir danseuse étoile
-On ne sait pas trop à quoi s’attendre mais on a envie de le voir, un de nos contacts au goûts sûrs a adoré.

Quinzaine (vainqueur par forfait/20) :

☺ Les Confins du monde de Guillaume Nicloux
– ça a une toute petite chance d’être Apocalypse Now avec Gaspard Ulliel pour jouer Martin Sheen et Gérard Depardieu en Marlon Brando
– on a estimé le budget, il n’y aura pas de scène avec des hélicoptères
– les premiers retours en parlent comme de la pépite de la compet, on sentait que Nicloux essayait des trucs depuis deux films et a priori il est prêt à passer dans la cour des inoubliables (on espère)

☺Cómprame un revólver de Julio Hernández Cordón
-Une fillette décide de se battre pour sa liberté dans une parcelle de désert mexicain où réside des trafiquants de drogue machistes et des maquereaux pédophiles.
-Selon Edouard waintrop, le patron de la Quinzaine, l’univers du film se situerait quelque part entre « Mad Max et Peter Pan »
-Un seul des précédents longs métrages du réalisateur a réussi à franchir nos frontières, en sortant directement en dvd chez un éditeur spécialisé dans le cinéma LGBT. Du coup, on ne sait pas trop à quoi s’attendre.

My Abandonment (ou Leave No Trace) de Debra Granik (film présenté à Sundance)
-La réalisatrice avait signé Winter’s Bone, une petite pépite indé avec Jennifer Lawrence.
-Le film a été ovationné au dernier festival de Sundance et les premiers retours disent que le duo Ben Foster (Comancheria)/ Thomasin Mckenzie serait incroyable.
-Le film s’aventure sur le même sujet que  Captain Fantastic  et  le château de verre, on craint la redite.

Semaine de la critique (on vous a déjà parlé de notre estime pour Tesson ?/20)

☺ Fugue De Agnieszka Smoczynska
– The Lure , son précèdent long-métrage, était une sacrée bonne surprise
– Cette fois-ci, la réalisatrice s’attaque au drame psychologique avec l’histoire d’une femme amnésique qui voit son passé, en l’occurrence son ancienne famille, la rattraper.
– Le scénario a été écrit par l’actrice principale du film mais les premières images disponibles nous montrent que Smoczyńska n’a rien perdu de son style coloré et hypnotique.

☺ Wildlife – Une saison ardente de Paul Dano
-Pour son premier long métrage en tant que réalisateur, l’acteur américain Paul Dano réunit devant sa caméra Jake Gyllenhaal et la trop rare Carey Mulligan.
-L’histoire ne nous enthousiasme pas des masses mais comme c’est adapté d’une nouvelle de Richard Ford, on est intrigué.
-On a peur de tomber sur un mélodrame académique, on espère se tromper.

☺ Diamantino de Gabriel Abrantes & Daniel Schmidt
-Premier long métrage d’un duo de jeunes réalisateurs, un Portugais et un Américain, dont les courts-métrages ont été projetés dans les plus grands festivals de la planète
– Charles Tesson, le patron de la semaine, parle « d’une comédie inventive et drôle sur le monde du football et des chiens à poil longs ». Du coup, on est déjà conquis
-Au vu de l’histoire et du look du héros, toute ressemblance avec la vie d’un célèbre footballeur quintuple vainqueur du ballon d’or ne serait pas forcément fortuite.

Guy d’Alex Lutz
– Charles Tesson sait choisir ses films de clôture, l’an dernier c’était l’excellent Brigsby bear. On lui fait confiance
– Il s’agit d’un mockumentary sur un chanteur de variétés has been vu au travers du regard de son fils illégitime.  On ferra tout pour être dans la salle
– Son premier film nous avait laissés sur notre faim mais on sait qu’Alex Lutz est bourré de talent et on croit à la bonne surprise.

ACID (cette compétition manque décidément de visibilité/20) :

Cassandro The Exotico! de Marie Losier
– Documentaire sur un catcheur gay au crépuscule de sa carrière.
– On espère que le film sera aussi poétique et dérangeant que The Ballad of Genesis and Lady Jaye qui vaut vraiment le détour.

 

Par Willard et Alcide