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Le Grill a aimé

Logan

1

Dans un futur proche, Logan tente de se retrancher du monde et de rompre avec son passé de super-héro tout en s’occupant d’un Professeur X souffrant. Sa rencontre avec une jeune mutante traquée par de sombres individus va contraindre Wolverine à ressortir les griffes.

Logan est le troisième film centré sur le personnage de Wolverine, après X-Men Origins : Wolverine (2009) et Wolverine : Le Combat de l’Immortel (2013), cette nouvelle aventure est surtout le dernier film où Hugh Jackman prête ses traits au personnage. A bientôt 50 ans, l’acteur a jugé bon de raccrocher les griffes une bonne fois pour toute.

Logan est ici plus violent que jamais, il se déchaine et n’a aucune pitié. Pour sa neuvième apparition à l’écran, toute la bestialité du personnage se dévoile enfin au grand jour ! Classé R aux Etats-Unis (interdit aux moins de 17 ans), Jackman aurait renoncé à une partie de son salaire pour obtenir cette fameuse classification, le personnage est clairement à la hauteur de ce que l’on était en droit d’espérer depuis sa toute première apparition dans le X-Men de Bryan Singer (2000). En France, le film est quand à lui interdit au moins de 12 ans.

6

Hugh Jackman EST Wolverine, pour son dernier acte, il donne tout. Désabusé et meurtri, Logan en a ras le bol d’être Logan. Il n’est plus que l’ombre de lui-même. Mais la force des évènements le force à s’impliquer une dernière fois. Hugh Jackman tire sa révérence en s’offrant une sortie de luxe, la classe intégrale. Sans doute sa meilleure performance en tant que Wolverine.

Le réalisateur James Mangold, déjà aux commandes du Combat de l’Immortel, réalise ici un film qui relève davantage du voyage familial intimiste que de l’aventure conventionnelle de science-fiction. Ce road-movie se construit autour de trois personnages (Logan, Xavier et Laura) traversant des paysages désertiques à la recherche d’un Eldorado. Logan possède cette ambiance crépusculaire aux allures de western évoquant à la fois Mad Max, L’Homme des Vallées Perdues et Josey Wales Hors La Loi, films dont se serait inspiré le réalisateur.

5

James Mangold, qui a quand même quelques bons films à son actif (Copland, 3h10 pour Yuma et Walk The Line), perfectionne dans Logan sa vision du personnage. Dans l’opus précédent, le résultat était assez brouillon et impersonnel. Ici, son Logan est sombre et violent. Le ton est très différent des autres films de la saga. Est-ce un mal pour autant ? Non, à l’heure où quasiment tous les films de supers-héros sont formatés, conventionnels et sans prises de risques, l’inspiré James Mangold livre un road-movie où règne la mort et le pessimisme. Le film est authentique mais, hélas, pas aussi émouvant qu’il devrait l’être. Cependant, toutes les scènes ont un sens, il n’y pas de surenchère visuelle, le film a un cap et le tient jusqu’au bout.

Sensible et discrète, la bande originale de Marco Beltrami est bien au-dessus de sa précédente composition pour le Combat de l’Immortel.

4

Le méchant du film, incarné par Boyd Holbrook (mais si le gangster qui traque Pablo Escobar dans la série Narcos), est plutôt correct et est légèrement moins stéréotypé que les « bad guys » traditionnels. De son coté, la jeune et énigmatique Dafne Keen, qui campe X-23, la petite fille à l’origine du retour de Wolverine, est époustouflante dans ses scènes d’actions. Peu expressive mais diaboliquement efficace. Enfin, un autre vétéran de la franchise, Sir Patrick Stewart (Oui Sir car il vient d’être anobli par la Reine), fait aussi ses adieux à son personnage mythique de Professeur X. Ses facultés mentales ne sont plus ce qu’elles étaient, le professeur perd la boule, ce qui en fait un personnage touchant avec un traitement assez unique dans la saga.

2

 Logan est un film éprouvant qui clôt de manière presque parfaite les aventures du plus charismatique des X-Men.