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Le Grill a aimé

The Lost City of Z

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Sur les rives de l’Amazonie, la jungle s’étend indéfiniment et partout le danger guette. A l’aube du XXe siècle, le colonel Fawcett se prend de passion pour l’exploration et découvre des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire.

The Lost City of Z est l’adaptation du roman éponyme écrit par David Grann. Le livre est lui-même inspiré des aventures de l’explorateur britannique Percy Fawcett qui a mystérieusement disparu dans la jungle brésilienne en cherchant à trouver une cité perdue datant de l’Atlantide.

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Le film raconte le périple d’un homme qui va endurer à la fois d’inimaginables épreuves, le scepticisme de la communauté scientifique, les trahisons et les longues années passées loin de sa famille.

Cet homme est incarné par Charlie Hunnam, charismatique et aventurier, il croit de manière quasi spirituelle à l’existence de cette cité perdue. Sa prestation est honorable et juste, tout comme le reste du casting (Sienna Miller, Robert Pattinson, Tom Holland, ainsi que les quelques apparitions de Ian McDiarmid (Dark Sidious/Palpatine).

3

James Gray tourne cette fois-ci sans son acteur fétiche Joaquin Phoenix, avec qui, il avait réalisé La Nuit Nous Appartient, Two Lovers et The Immigrant. Trois excellents films se déroulant à New-York. Le réalisateur bouscule ses habitudes et pose ici ses caméras en Irlande ainsi que dans la jungle de l’Amérique du Sud. Changement de registre complet, mais Gray reste fidèle à lui-même en s’appropriant cette histoire vraie d’un père de famille obsédé par la quête de l’Eldorado. Le film fait d’ailleurs penser, de part ses décors somptueux et son atmosphère particulière, à Aguirre, la colère de Dieu ou même Apocalypse Now.

5

Comme ses précédents films, James Gray a filmé The Lost City of Z en 35 mm, si l’on peut comprendre cette habitude, le résultat final sur les plans larges s’avère être décevant tant l’image est floue qu’elle empêche de savourer l’immensité et la beauté de la jungle. Si l’on doit reprocher autre chose au film, c’est peut-être justement ces passages dans l’Amazonie, où le spectateur se voit suivre rapidement et de manière un peu trop succincte, les mésaventures de Fawcett et ses coéquipiers. Le sujet étant tellement dense, difficile de le faire tenir sur 2h21, mais James Gray revendique ce montage à l’instar d’une première version de 4h15 ! On comprend mieux.

Dernier point et pas des moindres, la bande originale de Christopher Spellman magnifie parfaitement cette odyssée amazonienne se terminant à la manière d’un mirage métaphysique.

2

The Lost City of Z est l’épopée d’un homme qui cherche à s’éloigner de sa famille pour pouvoir mieux se rapprocher de celle-ci. James Gray enrichit sa filmographie en réalisant un film au souffle épique d’une élégance suprême. Un grand film d’aventure, où la quête de l’absolu s’avère être une conviction.