Plus consensuel
On a créé cette image nous-mêmes avec notre amour infini et nos compétences limitées.
Avec cinq films américains et la palme d’or (Une affaire de famille), le top de Première affiche des têtes connues.
Gagnant : Phantom Thread de Paul Thomas Anderson. Le faux biopic mais vrai chef-d’oeuvre de minutie par le réalisateur de There will be blood a emporté l’adhésion de la critique. Dernier (?) rôle du grand Daniel Day-Lewis obnubilé ici par sa relation perfectionniste avec son art tout autant qu’avec sa muse Vicky Krieps, il est vrai que le film a tout pour déjà être qualifié d'”oeuvre intemporelle”.
Osera t’on dire que ce film, c’est de la dentelle…
Under the Silver Lake de David Robert Mitchell. J’avais écrit “C’est un peu le hipster du club des conspirationnistes amateurs. Si je lui préfère Dark City, Maps to the Stars ou même Invasion Los Angeles, ce n’est pas pour autant que cette pellicule acide aux couleurs vives ne propose pas une traversée du miroir de qualité, cinéphile et généreuse mais aussi terriblement imparfaite.” et je n’ai pas changé d’avis.
Mektoub, my love : Canto Uno d’Abdellatif Kechiche. Le réalisateur de La vie d’Adèle propose le nouveau récit d’une passion adolescente, montagne russe d’émotion et vision parfaite d’un été méditerranéen au programme. De notre côté on a surtout vu d’excellentes scènes associées a tout ses gimmicks (acteurs non professionnels, rythme en dents de scie, narration éclatée), donc on se réserve le droit de crier au génie (ou pas) une fois le diptyque complété.
Silvio et les autres de Paolo Sorrentino. Un choix à la limite du hors compet vu que le film de 2h30 est un condensé de deux téléfilms de 2h. Reste que l’on aime toujours autant Sorrentino et que sa fable politique exubérante ne manque pas de panache.
First Man : Le premier homme sur la lune de Damien Chazelle. Difficile pour le réalisateur de La La Land de faire mieux, d’autant plus qu’il s’agit d’une oeuvre de commande, donc que sa liberté créative était légèrement limitée. On a toutefois adoré ce biopic où le spectaculaire est abordé sous l’angle de l’intime, et la bande-son de Justin Hurwitz frôle de nouveau la perfection. Un bon film assurément.
Jusqu’à la garde de Xavier Legrand. On est à couteaux tirés dans la rédaction pour savoir qui de lui ou Shéhérazade va tout rafler aux césars. En tout cas, son drame aux accents de thriller le propulse directement en tête de notre liste des nouveaux réalisateurs français à suivre.
3 Billboards de Martin McDonagh. Célébré et oscarisé, on est en face d’une des plus grandes comédies noires de l’histoire du 7ème art. Champion.
Battleship Island de Ryoo Seung-wan. Ce film de guerre sud-coréen tutoie sans complexe des classiques américains comme La grande évasion et Il faut sauver le soldat Ryan, mais justement, au final j’ai eu l’impression de me retrouver devant un blockbuster hollywoodien. Niveau film asiatique qui en met plein les yeux, je préfère de loin cette année le troisième opus de Detective Dee.
Maintenant que j’y pense, Hérédité aurait pu aussi s’appeler Une affaire de famille.
Une affaire de famille de Kore-eda Hirokazu. Palme d’or mais 9ème place, alors d’un côté c’est indéniablement un beau film sensible, de l’autre on n’a pas de cœur et on exige du Hérédité dans ce genre de classement.
Ready Player One de Steven Spielberg. Tonton Spielberg avait une occasion en or de tourner un immense film bilan, de dresser un propos dantesque sur la création, de reconnaître l’impact culturel qu’il a eu sur trois ou quatre générations. A la place, il nous fait du Hunger Games dans le top des ventes DVD et jeux vidéo d’Amazon…