Loading...
Le Grill a aiméLes prévisions du Grill

Top Cinematogrill 2018

Le genre roi

Pour le Grill, 2018 c’est 115,6 visiteurs par jour et 119 032 pages vues, au moins autant sur SensCritique,  une nouvelle chroniqueuse Karina qui accompagne un Willard bien en forme sur les ondes de Radio Active dans l’émission Cinéma Mon Amour et plusieurs centaines de films vues par rédacteurs. Un suivi attentif du festival de Cannes et de Venise avec une poignée de participation à d’autres événements (PIFFF, Étrange festival, avants-premières à foison) nous ont permis de chasser la crème de la crème du cinéma mondial, du coup on vous partage un top 10 à huit mains qui laisse du monde sur la route mais fait la synthèse de nos coups de cœur. Dix titres à revoir ou à rattraper d’urgence !

1 – Les frères Sisters

Alcide : Trois ans après sa palme d’or Dheepan, Jacques Audiard, engagé par John C. Reilly, nous revient avec son premier film “américain”. Prenant le genre du western à rebrousse poil, beau à en crever, anti climatique et d’une justesse rare dans sa représentation d’une relation amour/haine entre nos deux frères, The Sisters Brothers est une des plus grosse claque de cette année. On pleure juste des larmes de sang en voyant son score au box-office, autour de 10 millions pour un budget de 20…

 


2 – La Forme de l’eau

Alcide : Oscar contesté par tous les fans du film ci-dessous, Shape of water c’est surtout une ode à toute une esthétique du film de monstre de 1910 à nos jours au service d’une histoire d’amour pas comme les autres. Conte moderne et vrai coup de cœur de l’équipe.

Karina : Le plus beau et fantastique des voyages cinématographiques de 2018 (et de Guillermo Del Toro.)


3 – 3 Billboards : Les panneaux de la vengeance

Alcide : Ou comment remettre le bandana à la mode. Dialogues incisifs, personnages inoubliables et grand huit émotionnel. Un film unique sorti en tout début d’année et qui a mis la barre tellement haut que beaucoup de choses nous ont paru fades après.

Willard : Le scénario de l’année, tout simplement.


4 – Climax

Alcide : Gaspar Noé a eu 15 jours, 15 danseurs et 15l de Sangria, il en a fait un concentré de sa carrière. La baffe de Cannes, attention peut énerver en sortant.

Karina : La grosse baffe de 2018, je suis encore en redescente.


5 – Les garçons sauvages 

Alcide : Belle, très belle année pour le film de genre en France, mais si on ne devait en retenir qu’un, la fable érotico-rétro-cinéphile-tropicale de Mandico s’impose. Il est sur son second long, un western spatial, on a hâte.

 


6 – Hérédité

Alcide : LE plus grand film d’horreur de ce siècle, je rêve qu’on en parle dans quelques années avec le même respect que l’on a pour L’exorciste ou Shining.

 


7 – Phantom Thread

Alcide : PTA le cinéaste de la minutie et l’ultra perfectionniste Daniel Day Lewis inventent la biographie d’un couturier anglais maniaque. Dire que ce film est habité est un euphémisme.

Willard : D’une perfection absolue, Phantom Thread est un bonbon acidulé dont en sent encore le gout en bouche longtemps après son visionnage .

 

8 L’île aux chiens

Alcide : Pour rester dans les films cadrés au millimètre près, Wes Anderson nous propose une dystopie nippone pas vraiment à destination des plus jeune mais hautement recommandable. Foisonnant, drôle et pertinent en plus d’être un tour de force technique.

Willard : A voir en VOSTFR uniquement.

 

9 – Cold War

Callahan : Cold War conte l’amour impossible entre un musicien épris de liberté et une jeune chanteuse passionnée pendant la guerre froide. Ce drame shakespearien où Joanna Kulig et Tomasz Kot livrent une prestation de haut vol, est avant tout une œuvre universelle. L’importance de la musique est à souligner où elle fait ici office de troisième personnage. Avec sa photographie soignée et sa réalisation maitrisée, Cold War emportera le prix de la mise en scène.

Karina : La plus belle histoire d’amour de l’année. Cold war est un délice visuel et une sublime balade sonore.


10 – The House that jack built

Alcide : On pensait que la messe était dite avec Climax niveau folie mortifère, on était loin d’imaginer ce que nous réservait le testament artistique de LVT ! Quand “ça c’est passé près de chez vous” rencontre l’enfer de Dante sous une caméra acerbe et porté par un casting grandiose (Matt Dillon au-délà de tout). Gros second degré de lecture, la réflexion sur l’art et la mort proposée mérite d’être dévorée jusqu’à la dernière image.

Willard : Alcide m’a torturé psychologiquement pour que j’aille voir ce film mais il a eu raison.

Karina : Je n’ai même pas osé aller le voir…

Special prize of the Jury du Grill : Roma

Willard : Roma dépeint un an de la vie d’une employée de maison dans le Mexico des années 70. Pourtant derrière cette histoire tristement monotone, Alfonso Cuarón réussit à dresser le magnifique portrait d’une femme qui voit son univers se confronter à un pays en pleine révolution. Le film est techniquement parfait et s’il peut paraître froid au premier abord, je peux vous garantir que sa fin vous touchera en plein cœur. Même s’il n’est disponible que sur Netflix, je vous conseille de le voir sur le plus grand écran possible.